Ray Bradbury - Fahrenheit 451
”Il y a plus d'une façon de brûler un livre, l'une d'elles, la plus radicale peut-être, étant de rendre les gens incapables de lire par atrophie de tout intérêt pour la chose littéraire, paresses mentale ou simple désinformation.” Préface de Jacques Chambon, p. 13.
Je vous l'ai sûrement déjà mentionné au détour d'une conversation mais comme j'ai trouvé le sujet traité par ce livre extrêmement intéressant et que j'avais quelques notes qui traînait, je me suis dit que c'était une bonne idée d'inaugurer le forum avec Fahrenheit 451. Je vous laisse donc un petit résumé et quelques éléments que j'ai pu relever lors de ma lecture. Et si ça vous décide à le lire, hésitez pas à venir en discuter ici en temps voulu.
Dans la société imaginée par Ray Bradbury, la détention de livres est prohibée. Source de questionnement et de réflexion, la lecture est interdite et un corps de pompiers est chargé de brûler tout écrit découvert. L'un d'eux va pourtant avoir le courage de remettre en cause le monde dans lequel il vit après une rencontre décisive. En cherchant à se procurer et à comprendre les ouvrages qu'il vole sur son lieu de travail, Guy Montag devient ainsi un dangereux dissident pourchassé pour avoir pensé le monde autrement.
Publié en 1953, ce roman d'anticipation est plus que jamais d'actualité tant la société qu'il décrit comporte de points communs avec la nôtre: relations virtuelles, conformisme et bonheur immédiatement consommable. Si l'on est encore loin du totalitarisme imaginé par Bradbury, il est intéressant de se pencher sur la relation que l'on entretient avec des écrans devenus omniprésents dans notre quotidien. En brossant le portrait d'un monde aseptisé dans lequel la pensée unique est la norme, Fahrenheit 451 pousse le lecteur à la réflexion et sonne presque comme une mise en garde à l'heure ou certains extrémismes brûlent encore des livres au nom d'une idéologie.